Achat moto et conseils

Conseil achat

• Pneus : Vérifiez qu’ils sont en bon état et correctement gonflés. Les pneus assurent l’adhérence à la chaussée — un élément essentiel pour la sécurité, surtout par temps humide. Si la bande de roulement est lisse, il faudra les remplacer. Soyez attentif à tout manque d’adhérence sur route mouillée.
• Amortisseurs (avant et arrière) : La suspension garantit une bonne liaison des roues au sol, quelles que soient les conditions. Elle joue un rôle crucial dans la tenue de route, le confort et la sécurité.
• Freins (avant et arrière) : Assurez-vous qu’ils fonctionnent correctement. Des freins défaillants sont un danger immédiat.
• Chaîne de transmission : Vérifiez son état général. Si les dents des pignons sont très pointues, c’est le signe d’une chaîne usée. Sur des pignons en bon état, les dents présentent un léger méplat. Vérifiez aussi la tension de la chaîne.
• Clignotants : Ils doivent être tous fonctionnels.
• Phare et feu arrière : Le phare avant doit bien éclairer, et le feu arrière doit s’allumer lorsque vous freinez.
• Rétroviseur : Assurez-vous qu’au minimum le rétroviseur gauche est présent et bien fixé. Il est indispensable.
• Klaxon : On est au Vietnam… il doit fonctionner ! C’est presque plus important que les clignotants.
• Test de conduite : Prenez le temps de tester la moto. Vérifiez la réactivité des freins, l’adhérence, la tenue de route, le comportement des suspensions et le passage des vitesses.

Même après un essai routier, rien ne peut garantir la durée de vie du moteur. De toute façon, il y a de fortes chances que la machine ait déjà été remise en état à plusieurs reprises. Et à 300 $, il ne faut pas s’attendre à du neuf… J’ai d’ailleurs entendu dire qu’il était possible de changer le moteur pour environ 40 $.
Demandez systématiquement la "blue card" (la carte bleue vietnamienne du véhicule). Elle contient notamment le numéro de châssis et le numéro de moteur. Il est peu probable que vous soyez contrôlé, mais si vous envisagez de passer une frontière, mieux vaut être en règle, histoire d’éviter un douanier tatillon. La blue card mentionne aussi la date de mise en circulation de la moto. Les vendeurs ont tendance à rajeunir l’âge du véhicule — ce qui ne garantit ni sa qualité ni sa fiabilité, mais peut vous fournir des arguments de négociation. Car évidemment, le premier prix annoncé est rarement le bon.
Ne payez rien (ou, au maximum, un petit acompte) tant que les réparations ou entretiens demandés n’ont pas été réalisés.

Profitez de la transaction pour demander de l’aide au vendeur afin d’acheter : un casque (avec visière translucide couvrant le visage : protection contre le vent, la pluie, les poussières — et cela signale aussi aux autres conducteurs et à la police que vous êtes étranger, des élastiques pour arrimer vos sacs, un poncho et un pantalon de pluie, on est au Vietnam, quand il pleut, il pleut! une toile ou un sac étanche pour protéger votre sac à dos. Le prix affiché n’est souvent pas le même pour les Vietnamiens et les Occidentaux, donc mieux vaut être accompagné ou passer par un vendeur de confiance.

C’est simple : il n’y en a pratiquement aucune. Il n’y a pas d’assurance obligatoire (cela semble être le cas pour les Vietnamiens également). Quant au permis, même avec un permis international, je ne suis pas certain qu’il soit valable ici. Cela dit, la vitesse est relativement faible, et la police ne contrôle quasiment jamais les Occidentaux. Pourquoi ? D’une part à cause de la barrière de la langue et des procédures complexes que cela impliquerait ; d’autre part, nous restons des touristes et donc une source de revenus pour le pays.

Pour l'anecdote, Le lendemain de l’achat de ma 1ere moto, en prenant la route, ma moto a commencé à avoir des soubresauts au bout d’un kilomètre : perte de puissance, démarrages difficiles… Ça sentait le carburateur encrassé. Heureusement, j’étais encore à proximité du vendeur. Après essai, il a reconnu le problème. La veille au soir, j’avais fait le plein ; lui pensait que c’était dû à une essence de mauvaise qualité, mais pour moi, le souci venait plutôt du réservoir resté vide trop longtemps, ce qui a peut-être provoqué de la rouille. Finalement, après un nettoyage du carburateur (pris en charge par le vendeur), la moto s’est remise à bien fonctionner.

Revente moto Laos

Les motos immatriculées au Vietnam sont assez recherchées par ceux qui souhaitent y entrer en moto. D’après certaines informations trouvées en ligne — que je n’ai pas eu l’occasion de vérifier personnellement —, seules les motos vietnamiennes seraient autorisées à entrer facilement au Vietnam. Dans le cas contraire, des démarches administratives supplémentaires seraient probablement nécessaires. Alors que j’étais à Vientiane, au Laos, j’ai mis ma moto en vente sur le site Findinlaos.com (qui, malheureusement, n’existe plus). Le soir même, elle était vendue pour 300 $. Je l’ai donc revendue au même prix que son prix d’achat, mais dans un meilleur état, puisque j’avais réalisé pour 152 € d’entretien et de réparations.

Pour moi, le bilan est largement positif. Cette moto a donné une toute nouvelle dimension à mon voyage :

• une grande autonomie pour me déplacer.
• des expériences inédites
• une liberté de mouvement que je n’aurais pas eue sans elle.

Si je ne l’avais pas achetée, j’aurais dû, comme durant le premier mois, louer des deux-roues ou prendre le bus, ce qui aurait entraîné des coûts plus élevés à la longue. D’un point de vue financier, c’est donc également une option rentable. Cela dit, il ne faut pas oublier que le risque d’accident existe. Je n’en ai pas eu, mais c’est un point à garder à l’esprit. Je vous invite d’ailleurs à consulter la page Conduite moto , où je partage quelques conseils de sécurité. Enfin, il y a aussi, je pense, une part de chance dans cette aventure : elle dépend de l’état initial de la machine et des réparations que vous aurez potentiellement à effectuer.