J'ai fait le chemin du Puy en Velay à St Jacques de Compostelle du 21/04/2018 au 09/06/2018 en passant les Pyrénées à St Jean Pied de Port le 19/05/2018
Le chemin peut être fait de manière différente, suivant les pèlerins. La fréquence des hébergements permet de faire des étapes plus ou moins
longues, on peut faire porter par véhicule son sac à dos moyennant finance, se faire à manger le midi ou le soir, manger le soir au gîte ou
aller au restaurant … dormir dans des chambres communes, ou des dortoirs avec lits superposés ou choisir des hébergements avec chambre
individuelle. Il y en a pour toutes les bourses et tous les goûts.
C'est la hantise du propriétaire de gîte. Les gîtes sont plutôt propres et bien entretenus, pour ma part je n'ai pas été confronté à
ce problème. Je pense que c'est un peu comme les poux une fois installé, et le propriétaire n'y est pour rien, cela peut-être compliqué.
En Espagne beaucoup de gîtes ont des matelas en matière synthétique et des draps jetables en papier.
Comme on peut transporter des punaises de lit sans le savoir, il vaut mieux prendre des précautions en rentrant chez soit (laver toutes ces
affaires, mettre son sac à l'extérieur ou dans un grand sac poubelle…) pour éviter toute propagation éventuelle à son domicile. Il existe
aussi des répulsifs.
Le plus léger possible, sa composition va dépendre de la durée et de votre façon de voyager. Si vous partez plus de deux semaines, prévoyez trois tee-shirts trois slips et paires de chaussettes, car en cas de pluie, le linge met plus de temps à sécher. Néanmoins au-delà du poids, il y a aussi le volume, il faut laisser un peu de place pour transporter de la nourriture pour la journée voir le soir, car beaucoup d'auberges offrent la possibilité de faire la cuisine. Un volume entre 36 et 50l doit suffire, suivant votre morphologie un poids entre 8 et 10kg.
Pas nécessaire en France, tout au moins sur la voie du Puy où l'on trouve des couvertures. En Espagne, la plupart des auberges municipales et paroissiales ne disposent pas de couvertures, par contre les auberges privées en ont généralement. Donc suivant la saison, la durée, le type d'hébergements un simple 'sac à viande' peut suffire.
Le mieux est de faire sa petite lessive à la main tous les jours. C'est d'ailleurs après la douche la deuxième chose que je faisais en arrivant. De plus en plus de gîtes sont équipés d'une machine à laver et parfois d'un sèche-linge, cela permet de faire de temps en temps une lessive plus conséquente. Le partage d'une machine à plusieurs pèlerins est assez courant.
Si comme moi vous avez du mal à supporter les boules quiès, apprêtez-vous à passer quelques mauvaises nuits, si vous choisissez les hébergements collectifs. Je ne savais pas qu'il y avait autant de ronfleurs, quel que soit le sexe ou la nationalité, avec parfois des très sonores... Une fois le chemin fini cela fait partie des souvenirs.
En fait une ampoule c'est une brûlure plus ou moins importante provoquée par un frottement ou une irritation. La meilleure façon de soigner une ampoule, c'est de l'éviter. Dès que vous sentez une sensation de brûlure ou de gêne au niveau du pied, arrêtez-vous, prenez quinze minutes pour mettre un pansement, si le terrain le permet et que vous disposez d'une paire de sandalettes, mettez la. Vous y gagnerez en temps et en confort, par la suite. Si l'ampoule est installée, il faudra prendre le temps tous les matins et tous les soirs de la soigner et de la protéger. Le soir mettre de l'éosine pour sécher la peau. En cas de difficulté, n'hésitez pas à consulter un pharmacien ou un médecin.
Problème de dos surtout la première semaine avec le sac, tendinite, contracture musculaire, problème de genoux ou de hanches.. Dans tous les cas il faut se soigner, si nécessaire prendre une ou deux journées de repos, ou plus, sinon vous risquer de souffrir et de ne pas terminer.
C'est un point essentiel de votre équipement. Prévoir une pointure de plus (ce que je n'ai pas fait, je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai
rapidement regretté). Prévoir aussi une paire de sandalettes plutôt que des tongs, que vous pouvez utilisez après la marche voire pour marcher
si problème de pied ou de chaussure. Il n'y a pas de difficultés particulières, même si parfois le chemin est caillouteux. Des chaussures
basses suffisent, après c'est une histoire de goût. En cuir ou en tissu plus ou moins étanche. Le cuir, d'autant plus s’il est bien graissé,
tient bien la pluie, après s'il pleut fort ou longtemps les chaussures prennent néanmoins l'eau. Je n'ai pas essayé le gore tex ou les
guêtres. Si les chaussures sont trempées, mettre du papier journal à l'intérieur, les hospitaliers sont habitués et en ont. Au début changer
le papier toutes les heures, car il sera vite imbibé, essayer de les placer à proximité d'une source de chaleur si possible, mais pas trop
près non plus.
Pour améliorer le confort de marche, mettre des semelles ou talonnettes en matière absorbante de choc. On en trouve dans tous les magasins
de sport.
Je n'en étais pas un adepte, mais j'en avais pris un pour éloigner éventuellement des chiens errants ( problème auquel, je n'ai presque pas été confronté). Mais sur certains terrains en pente et caillouteux, cela apporte une vraie aide, donc pour moi en avoir un, a été vraiment très utile.
Suivant la durée de votre périple et la saison, avoir une bonne protection contre la pluie est indispensable. Pour ma part j'ai opté pour
un imperméable orange d'une marque de magasin de sport très connue. Il est un peu lourd, 500gr mais protège bien de la pluie et du vent,
car hermétique et il descend sous les genoux, le sac à dos étant sous l'imperméable. De ce que j'ai vu, c'est mieux qu'un poncho de pluie,
où parfois le vent s'engouffre.
Quand il pleut on a tendance à baisser la tête en marchant, voire si quelqu'un est devant vous, à le suivre et donc on fait moins attention
au balisage avec le risque de se tromper (cela m'est arrivé une fois). Donc en cas de pluie, aux intersections redoubler de vigilance pour repérer
les signes.
En France comme on est sur un GR le balisage est composé d'une bande blanche et d'une rouge en dessous. Globalement le balisage est bien fait même si à quelques endroits à certaines bifurcations il faut faire bien attention pour le trouver. Suivant les régions il est complété par des petits panneaux. Pour ma part je n'avais pas de carte et le balisage m'a suffi pour trouver mon chemin, quelques photos de balisage en France. En Espagne sur le camino Francès on voit partout des flèches jaunes et des coquilles St Jacques, difficile de se tromper, quelques photos de balisage en Espagne Il peut être utile d'avoir une application comme maps.me sur son smartphone. Il faut télécharger les cartes quand vous avez une connexion internet. L'avantage de cette application, est qu'elle dispose d'un mode piéton qui fonctionne hors connexion réseau. Si vous vous êtes 'perdu' ou que les chemins (surtout en France) sont trop boueux cela vous donne une alternative pour utiliser un autre parcours sur de petite route ou chemin.
Sur le chemin dès qu'on emprunte des tronçons routiers, il faut marcher à gauche. Cela permet d'anticiper sur la réaction des véhicules et éventuellement de s'arrêter sur le bas-côté. Lorsqu'il y a un virage qui vous occulte la visibilité, on entend la voiture arriver, là aussi le mieux est de s'arrêter et de se mettre sur le bas côté. J'ai été surpris en France comme en Espagne du nombre de personnes qui ne respectent pas cette consigne. A tel point, que parfois vous verrez en Espagne le panneau Transite por su izquierda, Marcher à gauche.
En France sur la voie du Puy en Velay, l'offre en hébergement est vraiment conséquente. En hébergement collectif il faut compter autour
de 32€ la demi-pension en moyenne , et pour un lit en chambre commune en moyenne 14€, avec assez souvent possibilité de faire la cuisine.
Il y a aussi quelques donativos où le prix est libre , mais si on veut qu'ils continuent à exister il faut être raisonnable. Parfois, vous
avez la chance d'être seule dans une chambre, c'est un vrai bonheur qui vous éloigne pour une nuit des ronfleurs. Les repas pris en commun
le soir sont souvent de bons moments de convivialité.
En Espagne, il existe quelques grandes structures (plus de 200 lits), celles que j'ai faites, avaient été rénovées récemment et bien
conçues, avec des séparations. Là aussi ,quelques donativos où un repas peut parfois être pris en commun. Le plus souvent j'ai utilisé des
auberges avec lit en chambre commune pour en moyenne 8€ où il y a possibilité de faire la cuisine, sinon on trouve des petits restaurants
qui font le repas du pèlerin pour environ 10€
Que ce soit en France ou en Espagne les hébergements que j'ai pratiqués, étaient bien entretenus et propres, avec quelques belles rencontres
avec certains hospitaliers. En France en général ça commence à remuer entre 6h30 et 7h en Espagne c'est plus tôt entre 5 et 6h et donc on
fait des étapes un peu plus longues.
Pas particulièrement, la marche n'est pas un effort violent et j'ai été assez surpris, le corps s'habitue rapidement à marcher tous les jours. Après cet avis doit être pondéré par un certain nombre de critères, état de santé, état de forme, blessures ou non. Néanmoins j'ai vu des pèlerins de tout âge et de toute condition physique le faire. Le tout est de ne pas se mettre dans le rouge, d'adapter ses étapes à sa condition, d'écouter son corps, de se soigner en cas de blessures (ampoules …) et si nécessaire de prendre une journée ou deux de repos quand nécessaire.
Il est bien entendu variable et va dépendre en premier lieu du type d'hébergement choisi qui est l'un des gros postes et de la nourriture qui est l'autre gros poste pendant le chemin. Un autre poste important est l'équipement, mais celui-ci va dépendre de ce que vous avez déjà et de plus, il peut être utilisé par la suite. Ici le détail de mon budget 2018.
Soit vous l'avez avant de partir, acheté auprès d'une association jacquaire de votre département, soit vous en trouvez assez souvent à vendre pour sur le chemin. On se prend assez vite au 'jeu' d'avoir son tampon sur son carnet, ils sont le plus souvent jolis et cela fait partie des souvenirs. Cela permet aussi à St Jacques d'obtenir la Compostella.
C'est situé 33 rue Carretas, c'est bien organisé, il y a de mémoire 8 guichets qui permettent de délivrer en même temps la Compostella. Suivant l'affluence vous faite la queue dans le couloir entre une heure et 30mn pour recevoir ce certificat en latin preuve écrite que l'on a terminé le pélerinage. Plus d'information sur le site de l'office. Pour obtenir la Compostella, il faut faire au minimum 100km à pied. Donc sur le camino Francés, à partir de Sarria, de nouveaux pèlerins apparaissent sur le chemin.